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JE ME LEVAIS LE MATIN anonyme , 1633
Je me levais, de bonne heure, le matin où je mariais, Oui, et aussi je m'habillais de soie lorsque le soleil fut levé. J'étais maîtresse de maison parfaite à midi, Oui, et aussi jeune veuve quand le soleil fut couché.
Monsieur d'Irigarai, mon Seigneur, relevez la tête, Ou bien regrettez-vous de m'avoir épousée? Non, non, je n'ai pas de regret de vous avoir épousée, Et je ne le regretterai pas tant que je vivrai, ma bien-aimée.
J'avais une bien-aimée en secret de tout le monde, En secret de tout le monde et à Dieu seul avouée; Elle m'a envoyé un bouquet fait de fleurs rares, Fait de fleures rares et dont le milieu était empoisonné.
Pendant sept ans j'ai gardé un homme mort dans une chambre; Le jour dans la terre froide et la nuit dans mes deux bras; Je le lavais avec de l'eau de citron un jour par semaine, Un jour par semaine et c'était le vendredi au matin.
Traduction: Jean Ithurriague Version originale: GOIZIAN GOIZIK JEIKI NÜNDÜZÜN © Traduction: Jean Ithurriague |
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