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anonymes
 

 

DEUX POÈMES DE VICTOR HUGO ÉCRITS AU PAYS BASQUE

 

 

Et l’antique tilleul, sur cette antique église,

comme pour l’embrasser, au souffle de la brise,

penchait ses longs rameaux dorés par le ciel bleu,

et j’avais le coeur plein de toutes les ivresses,

car j’assistais, pensif, aux augustes caresses

        que la nature fait è Dieu.

 

St. Sébastien, 30 juillet 1843

 

 

                   * * *

 

 

Au borde des mers quand on sommeille,

tout caresse et berce l’oreille ;

c’est le bruit du vent sur les flots ;

c’est le bruit des flots sur les grèves ;

on entend, à travers ses rêves,

les chants lointains des matelots.

 

Pasages, 6 août 1843

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